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Caresse - Le dick'oh de Luc Koisuru

Dernière mise à jour : 12 déc. 2023

Le dick'oh de Luc Koisuru


Caresse :

Nom féminin

XVIe siècle. Emprunté de l'italien carezza, « caresse, marque d'affection », du latin médiéval caritia, dérivé du latin carus, « cher ».

Le Larousse propose deux approches de la caresse :

1. Attouchement tendre, affectueux ou sensuel : Elle repoussait ses caresses. 

Synonymes : cajolerie - câlinerie - étreinte

2. Frôlement doux et agréable ; sensation de douceur produite par quelque chose : La caresse d'un regard.

Le Robert propose également son sens propre et son sens figuré :

Attouchement tendre ou érotique. cajolerie, étreinte. Couvrir qqn de caresses.

Au figuré : Frôlement, effleurement. La caresse du vent, du soleil.

 

Caresse est un mot que j’utilise avec délicatesse tellement il intervient au début d’une rencontre entre une personne et une autre, ou un objet. La sensualité de l’histoire entre en jeu directement dès que l’on pose ces sept lettres. Une chaleur au ventre, un frémissement émotif et physique nous prépare à plus d’hostilité érotique au fils de la lecture.


Récit : Caresse

Elle n’attend que lui. Il devrait rentrer du travail d’un instant à l’autre. J’en suis sûr. Ce n’est pas la première fois que j’assiste à ce rituel.

Elle avait repoussé le guéridon de devant la grande porte-fenêtre. Les rideaux étaient tirés. Elle sait que je suis là. Une fois de plus. Je l’épie depuis mon balcon d’en face. Je me dis qu’elle a décidé d’enlever les voilures pour que je puisse avoir plus d’aisance visuelle. Elle l’attend et je patiente.

Je n’ai pas dit à Lola que je regarde notre voisine presque tous les jours. Mais pour mon salut, ce soir : je lui en parle.

Nous habitons un même immeuble disposé en L. Depuis début mai de cette année, moi et Lola logeons sous les toits dans un deux pièces exiguës. Avec l’avantage d’avoir un joli petit balcon côté cours intérieur, juste de quoi posé deux transats et une table d’appoint. C’est idéal pour les bains de soleil en ce début d’été et les soirées au clair de lune. La configuration côté cours faisait en sorte que nos deux appartements avaient cet unique vis-à-vis.

Il arrive parfois que nous nous croisions dans les escaliers communs de l’immeuble. Un sourire accompagne nos salutations mutuelles. Lola m’avait chuchoté qu’il avait l’air adorable ce petit couple. Je lui avais répondu que nous l’étions également.

La jolie rousse ôte sa robe courte noire en la passant par-dessus les épaules. Elle se retrouve nue devant la fenêtre. Un regard rapide afin de vérifier que son voyeur soit bien présent. J’ai une vague de chaleur qui m’empli le corps et la tête lorsque nos regards se croisent. Elle me fait signe d’en faire de même. Je pose mon jus de fruit sur la petite table du balcon. Je retire mon bermuda en toile de lin. Également nu, elle m’envoie un pouce d’approbation avec un large sourire. C’est finalement du voyeurisméxhibé consenti des deux parties.

Elle se retourne dos à la fenêtre et se met à genou. Elle passe ses mains dans ses cheveux long en s’étirant, comme pour se défaire d’une journée harassante. Elle avance lentement son torse en avant jusqu’à toucher le planché avec sa tête me dévoilant sa croupe aux courbes sensuelles. Elle jette un coup d’œil vers moi. Je suis en érection.

Je suis fébrile. L’attente va être insupportable pour mon cerveau. J’espère que la suite des événements ne vont pas tarder. Je n’aimerai pas que Lola me trouve dans cette situation. Heureusement, ce soir, elle m’a prévenu qu’elle avait un diner important. J’imagine que c’est avec ces copines de travaille. Elles me font souvent le coup les vendredis. Elle revient en générale toute pompette. Je ne peux pas lui refuser, elle travaille énormément.

Le voisin vient d’arriver. Habillé d’un complet noir, il doit être un commercial ou un chef d’entreprise pour avoir autant la classe. Il tourne doucement autour d’elle en la regardant intensément. Comme un animal sauvage sur sa proie conquise, comme un maître sur sa soumise docile. Il ouvre le tiroir du guéridon. Il en sort un plumeau noir. Je sursaute en le voyant, c’est le même que le nôtre. Agrémenté d’un paddle sur l’autre extrémité. Un jouet érotique pour les adeptes des caresses pimentées. Décidément, ils ont les mêmes saveurs que nous en matière de luxure.

Il entame de suivre la colonne vertébrale avec les plumes. Elles se cambre instinctivement à l’approche de son sillon. Il revient. Elle dandine de la croupe. Elle quémande. Il retourne jusqu’à effleurer son con déjà humide. Il descend sur ses jambes. Elle tressaille avec des sursauts. Le divin martyre lui visite tout le corps. Je l’imagine serrer les dents, parcourue par de multiple frissons sur la peau, le supplice des caresses, toucher sans toucher…

Soudain, Il s’arrête. Il sort son portable de sa veste et répond. Il s’approche de la porte-fenêtre. Il me voit alors et me fait signe de la main pour un bonjour. D’une entente clandestine, ce jeu nous amuse, on se sourit. Ma voisine se relève et me fait également signe de la main. Elle se rhabille de sa robe noire… Mon téléphone sonne…

— Chéri ?

— Oui, qui-a-t-il ?

— Je t’attend au Palais Gourmand dans une heure, tu sais le beau restaurant chic de l’Avenue Montaigne ?

— Oui, je vois bien. Mais je croyais que tu passais la soirée avec tes copines.

— Non pas ce soir, j’ai envie de le passer avec toi et nos voisins d’en face. J’ai déjà réservé une belle table pour quatre. Ne les préviens pas, je l’ai déjà fait…

— Mais…

— Fais-toi surtout très, mais très beau mon chéri. Ce matin avant de partir au bureau, j’ai discuté longuement avec Angélique en bas de l’immeuble. Elle est vraiment adorable et très jolie cette fille. Et puis nous avons continué par sms toute la journée. Je suis tout excitée de les rencontrer.

— Mais…

— Je te laisse mon amour. Je dois me pomponner sexy pour ce soir.

— Mais, où es-tu ?

— Chez mon esthéticienne favorite.

— Ah ok, je comprends…

— J’allais oublier, prend moi mon bijou coquin, celui que j’adore me l'enfiler lorsqu'on sort ensemble.

— Le rouge?

— Ouiii! celui avec le cœur rouge… Mon chéri ?

— Mon cœur ? autre chose ?

— Tes caresses me manquent.

— Idem.

— Et plus.

— Idem.

 






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